Sous les ombres
- ipsitabhattacharya7
- Jul 30, 2024
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Sous les ombres gentilles de ce vieux Saule pleureur je m'assieds, le dos contre le tronc, les pieds nus restant sur les herbes mouillées, tout en écoutant paisiblement le bruissement des branches dansantes qui s'animent dans le vent. Cet arbre, un ami d'enfance ainsi qu'un témoin silencieux des moments joyeux et tristes, m'offre un coin de réconfort comme toujours.
Le vent doux joue autour de mes doigts, dans mes cheveux et m'accueille dans un état de rêve. Les brins d'herbes sous la paume gardent mon lien avec la plaine corporelle. A côté de moi, un étang chatoie avec les derniers rayons du soleil qui s'est presque couché. L'eau de l'étang ressemble à une peinture à l'huile, des couleurs pourpres, orange et argentées. Avec l’arrivée du soir, il fait plus froid et ça me donne la chair de poule.
Là, dans les derniers moments du crépuscule, je m'assieds. Ma paume reste sur les herbes puisque mon esprit se perd dans les rêveries d'autrefois. Les souvenirs de mon for intérieur se manifestent sous la forme d'une trance. Une réflexion d'un passé où il y avait des mains qui s'enlaçaient, des doigts qui se tissaient avec les miens. C'est comme une sensation fantomatique, dont l'absence me tue mais je suis reconnaissante de son existence, quelle que soit sa forme.
Un étang de souvenirs, paisible et chaleureux rivalise avec celui qui est à côté de moi ressemblant un miroir noir en se mêlant avec la nuit.
Le cri aigu d'un hibou à distance casse mon rêve. C'est comme un réveil voir une alarme pour mon esprit. Elle me dit “Reviens, reviens, ne va pas trop loin. Ne réveille pas des souvenirs mélancoliques. Laisse-les dormir.”
C'est l'heure de rentrer chez moi, en corps et en esprit. Le vent est plus froid et plus perçant qu'avant. Donc j'arrête la balade dans mon cimetière de souvenirs et je me mets debout. Je dis adieu à mon ami de longtemps, le Saule qui m'attend toujours. Ses branches effleurent mes épaules. C'est un geste gentil pour me rappeler que la vie et le temps coulent sans attendre personne.
Le lien de mon blog personnel, textes ici sont en anglais.
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